Monday, March 5, 2018

Sylvain Daniel (Voyage imaginaire dans les ruines de Detroit) - Palimpseste (ONJ RECORDS 2018)


Sylvain Daniel, musicien bassiste hétéroclite flirtant aussi bien avec la scène jazz (ONJ Olivier Benoit, Vincent Courtois, Thomas de Pourquery) qu’électro (Bot’Ox), pop (Camelia Jordana), hip-hop (The Wolphonics, Gaël Faye) ou world (The Afrorockerz, Yom) présente son premier album Palimpseste  –  Voyage imaginaire dans les ruines de Detroit.

Le répertoire de ce projet a été inspiré par les photos de Romain Meffre et Yves Marchand, tirées du livre Ruins of Detroit, et a donné lieu à un spectacle scénographique multimédia, créé en 2016. Sylvain Daniel n’est jamais allé à Detroit. Mais depuis toujours, il est bercé par la musique de  la Motor City, de la soul de la Motown au hip hop de Jay Dee, en passant par l’électro minimaliste de Juan Atkins. C’est en découvrant le livre des jeunes photographes français qu’il fait le lien entre les origines de tous ces artistes et réalise l’influence qu’a eue cette ville sur sa culture musicale, sans la connaître. Ainsi naît Palimpseste, une invitation à une immersion dans un Detroit fantasmé dont l’art transpire encore des multiples couches des murs abandonnés, comme un parchemin qu’il faudrait gratter pour qu’il nous livre son histoire.

Pour cet album, Sylvain Daniel a voulu aller dans un sens de production propre aux musiques emblématiques de Detroit. Il s’est entouré notamment d’artistes actifs de la scène indépendante rock et électro : l’ingénieur du son et producteur Frédéric Soulard (Maestro, Joakim, Jeanne Added), le saxophoniste Laurent Bardainne (Poni Hoax, Limousine, Samantha et Sabrina) et deux musiciens “tout terrain”, Manuel Peskine aux claviers et Mathieu Penot à la batterie. Avec un son résolument électrique, des instruments trafiqués, des traitements sonores radicaux dès la prise de son, il en résulte un disque furieusement “urbain” aux couleurs très marquées. En composant le répertoire, le bassiste a souvent pensé à la citation de Derrick May décrivant la techno de Detroit : “Notre musique, c’est la rencontre dans un même ascenseur de George Clinton et de Kraftwerk. Elle est à l’image de Detroit : une totale erreur.”

C’est toute la production de l’album qui se trouve directement inspirée par l’héritage musical de la ville, superpositions des timbres et grooves accidentés, à la manière de J Dilla (Hôtel Fantastic, Game On), sonorités sombres et répétitives rappelant l’univers robotisé de la ville et l’émergence de la techno (FisherBody Party, PsychoFact), ballades spirituelles enregistrées live dans l’esprit de la Motown (Les Colchiques, School Song)… On y retrouve des clins d’œil à Slum Village ou Cybotron. Chaque morceau nous plonge dans une sorte de rêverie où la ville nous raconte son histoire, livre son énergie et laisse place à l’imagination, guidés par la musique composée par Sylvain Daniel.


1 Intro 00:00:33
2 Game On 00:07:34
3 Hôtel Fantastic 00:02:07
4 Les colchiques 00:06:05
5 Vanity Ballroom 00:04:04
6 Fisher Body Party 00:07:13
7 School Song 00:06:21
8 Reminiscences 00:05:44
9 Jazz Investigation 00:06:13
10 Psychofact 00:08:47
11 Recueillement 00:03:37

SYLVAIN DANIEL basse électrique, cor, composition
LAURENT BARDAINNE saxophone ténor
MANUEL PESKINE piano, Fender Rhodes
MATHIEU PENOT batterie

CONCERT DE SORTIE D’ALBUM
3 AVRIL 
A NIGHT IN DETROIT + THEO PARRISH
LA MARBRERIE / MONTREUIL