Johannes Mössinger and Joel Frahm met 2016 in New York to record their new Album New By Two (Unit Records UTR 4802, Oktober 2017). It is another highlight in their long and creative collaboration and after many years of playing in a quartet format they found a new essence in their art during this duo session. The listeners are directly touched by the rhythmical flow of this music, which comes from the elegant and clear ideas in Johannes Mössingers piano playing and the magical sound from Joel Frahm on the saxophon. From the first notes on there is this special connection between the instruments and the musicians, that is the precondition for a world class duo and leads on the other hand to the true experience while listening to this music.
Saturday, October 14, 2017
Edouard Ferlet - Think Bach, Op. 2 (2017)
Rien n’est moins aisé que de chroniquer un disque dans lequel l’artiste a déjà dit l’essentiel, avec une précision affolante. Avec Think Bach Op.2, Édouard Ferlet explique pas à pas sa démarche, ses doutes, toute la mécanique des affres de la création. Chose rare, il se fend d’un courrier très intime à son guide, à sa statue du commandeur, au Cantor lui-même devenu sujet d’étude et jeu de piste, environnement familier et constant effacement des cartes pour redessiner de nouvelles chasses aux trésors. En préambule, dans « Oves », secret processus entre infusion et effusions qui façonne le Prélude en sol dièse majeur, BWV 884 de son petit nom, Édouard Ferlet s’abandonne à Bach, qui apparaît dans l’ombre. Il met à sa disposition la panoplie entière de son talent de soliste : la main gauche puissante et galvanisée qui ordonne « Les Bacchantes » (BWV 1004) en allant chercher l’âme des cordes, son sens de la retenue qui caresse « Mécanique Organique » (BWV 866) avec une pointe de malice…
Les mots que Ferlet écrit à Bach, on aime en général les garder secrets. C’est un mélange d’admiration, d’amour et de souffrance qui permet de mettre en perspective l’obsession du pianiste et d’en mesurer l’importance. D’aucuns pourraient trouver « Mind The Gap », BWV 872, inconvenant ou iconoclaste avec sa rythmique guadeloupéenne enseignée par Sonny Troupé. Sous les doigts de Ferlet, tout acquis au maître, c’est un salut à la nécessaire modernité de l’intemporel. Il s’est passé cinq ans depuis le premier chapitre de Think Bach, et Ferlet s’est davantage approprié chacun des feuillets, à penser encore un peu plus ce matériel dans son entièreté, pas seulement pièce par pièce. Il a tant appris de son duo avec Violaine Cochard, et du tendre rapport au clavecin, qu’il est capable d’anatomiser le « Concerto n°5 en F minor » (BWV 1056) sans qu’aucun flux ni autre fluide ne suppure. Une opération à cœur ouvert qui ne laisserait s’échapper que de l’amour.
Pas seulement celui de Bach, mais de l’ensemble de sa légende, y compris le rôle discret et fondateur de « Miss Magdalena », sa femme, à qui certains exégètes attribuent la maternité de plusieurs partitions. Puisque le livret est fort détaillé, l’auditeur patient n’a plus qu’à se laisser submerger par les impressions et les images ; elles arrivent vite. Bach peut souvent être rapproché d’Ingmar Bergman par son excellence formelle et la poésie qui découle d’un désir sous-jacent, masqué par une austérité de façade. En écoutant Édouard Ferlet, on songe aux Fraises Sauvages. Bach y serait le vieux docteur Borg, conduit en voiture par le toucher agile du pianiste vers cette cathédrale où l’on est censé lui rendre honneur. Viens, je vais te montrer quelque chose, semble dire le maître de Leipzig à l’instant de faire un détour dans le magnifique « Crazy B » (BWV 988), sommet de l’album. Comme dans le film, l’hommage prend alors la tournure d’une rêverie contemplative hors du temps, qui affirme que l’éternité s’accommode sans sourciller de la modernité et de la surprise. Un parcours initiatique à rebours absolument fascinant.
1 Oves 5:17
2 Anthèse 5:20
3 Mind the Gap 4:45
4 Et si 5:26
5 Es ist Vollbracht 4:50
6 Les Bacchantes 7:33
7 Mécanique organique 2:18
8 Harpsichord Concerto No. 5 in F Minor, BWV 1056: II. Largo 4:04
9 Crazy B 4:19
10 Miss Magdalena 5:58
Leo Richardson Quartet – The Chase (UBUNTU MUSIC 2017)
Without a doubt, Leo Richardson is widely recognised as one of London's leading jazz tenor saxophonists, best known for his honest, straight-ahead, contemporary hard-bop style. His most significant influences include Horace Silver, Art Blakey, John Coltrane and Joe Henderson. Leo has been making a name for himself on the London Jazz scene. He has become an in demand side man and has collaborated with many well known musicians at acclaimed venues such as Ronnie Scott's Jazz Club, The Royal Albert Hall, Queen Elizabeth Hall, Cadogan Hall, The Vortex Jazz Club and Glastonbury Music Festival. In 2015, Leo was nominated in the London Music Awards for Rising Star in the Jazz category. He regularly hosts the Late Late Show at Ronnie Scott's Jazz Club with his own quartet.His debut album, 'The Chase', is released on Ubuntu Music.
1 Blues for Joe 5:33
2 Demon E (feat. Quentin Collins) 5:19
3 The Curve (feat. Quentin Collins) 6:30
4 The Chase (feat. Quentin Collins) 5:37
5 Elisha's Song 7:24
6 Mambo 7:33
7 Silver Lining 6:14
8 Mr. Skid (feat. Alan Skidmore) 10:01
Leo Richardson (tenor saxophone)
Rick Simpson (piano)
Mark Lewandowski (bass)
Ed Richardson (drums)
Special Guests
Quentin Collins (trumpet - 2,3,4)
Alan Skidmore (tenor saxophone - 8)
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UBUNTU MUSIC
Patrice Caratini - Instants d'Orchestre (2017)
« Les titres réunis ici expriment l’ensemble de mon travail ou je les considère comme les plus aboutis » explique Patrice Caratini. « Les enregistrements qui parsèment cet album dessinent avant tout une réalité qui ignore mon assentiment (...). On l’aura compris, pour paraphraser Magritte : ceci n’est pas un best-of. ». Nous dirons qu’il s’agit d’un florilège de dix années de vie de ce beau Grand Format à la française.
01. East End Blues
02. Valse musette
03. What is this thing called love (Cole Porter)
04. Pinta
05. From the Ground
06. My Heart belongs to Daddy (C. Porter)
07. Atlanta
08. Ory’s dream
09. Tierras
10. To the clouds
Enregistrements réalisés en France de 1999 à 2009
Patrice Caratini : contrebasse, direction, compositions / + selon les plages / André Villéger, Matthieu Donarier, Stéphane Guillaume, Rémi Sciuto, Christophe Monniot, Clément Caratini : anches / Claude Egea, Pierre Drevet : trompette / François Bonhomme : cor / Denis leloup : trombone / François Thuillier, Bastien stil : tuba / David Chevallier, Marc Ducret : guitare / Alain Jean-Marie, Manuel Rocheman : piano / Thomas Grimmonprez : batterie / Sebastian Quezada, Javier Campos Martinez, Abraham Mansfarroll, Inor Sotolongo : percussions / Sara Lazarus : voix
Mike Moreno - Three for There (CRISS CROSS RECORDS 2017)
On his third Criss Cross leader date, Mike Moreno convenes drummer Kendrick Scott, who played on his fellow Houstonian's prior Criss Cross outings (Third Wish [Criss 1303] and First In Mind [Criss 1338]) and bassist Doug Weiss, who played on Third Wish.
They frame the 39-year-old guitarist's sui generis tonal on a program culled from the corpuses of a multi-generational cohort of heroes: jazz songs by Charlie Parker ("Perhaps"), Wayne Shorter ("The Big Push"), Joe Henderson ("Serenity") and Mulgrew Miller ("For Those Who Do"); songbook gems by Michel Legrand "You Must Believe In Spring"), Johnny Mandel ("A Time For Love") and Vernon Duke ("April In Paris"); plus one apiece by Radiohead ("Glass Eyes") and Lo Borges ("Clube Da Esquina No.1").
As always Moreno finds fresh pathways through familiar sonic landscapes on a date that is a master class in triological conversation.
1. The Big Push (Wayne Shorter) 6:54
2. For Those Who Do (Marcus Miller) 6:27
3. You Must Believe In Spring (Michel Legrand) 7:10
4. Clube Da Esquina No. 1 (Lo Borges) 5:37
5. April In Paris (Vernon Duke) 9:24
6. A Time For Love (Johnny Mandel) 8:15
7. Perhaps (Charlie Parker) 6:35
8. Glass Eyes (Radiohead) 5:19
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